On ne peut dans sa main, garder l’oiseau qui bat des ailes

Le départ

C’est une tradition qu’un enfant, aux alpages,

en gardant le troupeau, coupe une branche au charme,

au noyer, à l’ormeau, pour s’en faire un bâton.

Ce sera dans sa vie un compagnon fidèle,

tout autant une canne servant aux longues marches,

que son arme à la joute, ou encore au combat.

Sara, petite, reçut de son oncle un canif,

à la pointe duquel elle a creusé le bois.

Dans le cours du torrent, elle a puisé du sable

pour frotter le bâton afin de le polir,

de la cire du rucher, l’a longuement enduit,

tant pour le protéger que pour lui apporter

cet aspect si brillant qu’aujourd’hui elle admire.

Valéry Sauvage – On ne peut dans sa main, garder l’oiseau qui bat des ailes

Éditions 7e Ciel

Rue Blondel – le poème

Un texte écrit, devenu une chanson, un roman… Voici le texte d’origine.

Rue Blondel
J’avais dans les vingt ans
Un peu plus, un peu moins
Je traînais mes savates
Dans la grande cité.
Petits boulots par ci
Intérim par là
Grouillot dans les bureaux
De la Chaussée d’Antin
Porte câble à Auteuil
Levé tôt le matin.
J’aimais surtout marcher
Flâner sur les boul’vards
De la Porte St-Martin
A Strasbourg St-Denis.
Alors parfois j’allais
Aux rues où sont les dames
Et j’ai le souvenir
D’être souvent passé
De par la Rue Blondel
Oui mais juste passé
Jamais je ne montais
J’étais bien trop timide
Et j’avais pas la thune.
Or dans la rue Blondel
Y’avait une demoiselle
Que je trouvais jolie
Pas plus âgée que moi
Mais déjà maquillée
Comme aime le bourgeois
Elle avait l’uniforme
Que porte la profession
Une jupette ultra courte
Sur des bas qui grésillent
Et puis un boléro
Fait de fourrure blanche
Ayant peine à cacher
Un soutif en dentelle
Deux tailles trop étroit.
Et malgré tout cela
Elle était si jolie
Mais si triste avec ça
Que toujours je passais
Toujours elle était là
Elle n’avait pas trop l’air
D’attirer le chaland.
Elle se postait toujours
En haut de ses trois marches
Dans le creux d’une porte.
On aurait dit un peu
Comme une pauvre madone
Dessus son piédestal.
Un jour j’étais ému
Par son triste visage
Je montais les trois marches
Et lui dit dans un souffle :
« Vous êtes trop jolie
Pour faire ce métier-là. »
Elle me regarda
Un instant sans rien dire
Puis un joli sourire
Éclaira son visage.
Et moi tout rougissant
Je m’enfuis en courant.
Et depuis ce jour-là
Quand je suis repassé
Rue Blondel voir la fille
Elle avait disparu.



Le roman

La Rosa Enflorece – Oud Syrien

Un nouvel instrument s’ajoute à la collection. Un oud Syrien de marque Zeryab. Premier essai ici, avec un jeu encore hésitant (l’instrument n’est arrivé que ce matin, et vient juste d’être accordé). Un air Séfarade (déjà joué à la guiterne et à l’ukulélé donc je le joue par coeur, d’oreille).

Pizzatatouille

Souvent le vendredi soir, à la maison, c’est « pizzatatouille » (un fake de la fameuse recette Italienne…)
Pas de pâte à pain (il faut y penser à l’avance et je n’ai pas de tête). Donc pâte hybride (l’hybride est à la mode) :
300g de farine, une cuillère à soupe de bicarbonate, sel, huile d’olive (à bisto de nas, cinq cuillères à soupe, plus ou plus…) De l’eau chaude, bien mélanger, laisser reposer mais pas trop longtemps… Abaisser sur papier cuisson sur plaque de cuisson.
Garniture : un bocal de ratatouille maison, un demi bocal de sauce tomate maison (avec l’autre demi bocal je ferai un ketchup maison pour l’apéro de demain).
Deux oignons moyens, émincés, un demi chorizo débité en petits cubes. Bien mélanger tout ça et étaler sur la pâte.
Recouvrir de fromage râpé et de petits cubes de feta. Poivrer et arroser d’un filet d’huile d’olive pimentée (si vous en avez, moi j’en ai).
Four 180° (th6) pendant une bonne demi-heure et des poussières.
Les plus audacieux peuvent aussi rajouter de l’ananas, mais attention, pas en boîte, hein, du frais (comme c’est un fake de pizza, on fait ce qu’on veut). Bon l’ananas ne pousse pas (encore) dans mon jardin, alors ce soir, c’est sans.
Bon appétit.

Retour de lecture d’Amadou et la sanza

Sur Facebook, Corinne, blogueuse littéraire, a lu « Amadou et la sanza.
https://www.facebook.com/coetseslivres

« Bonjour les livrophiles !

Amadou et la sanza de Valéry Sauvage est un conte paru aux Éditions 7e Ciel . Un roman que j’ai eu la chance de gagner sur le groupe Facebook Lecteurs-Auteurs: la passion des mots. Une lecture plus qu’agréable.

Je ne connaissais pas du tout l’auteur et ma découverte a été excellente. C’est une belle histoire, pleine de douceur, avec quelques accrocs aussi, et un petit côté magique.

L’auteur nous raconte le parcours d’Amadou, un garçon albinos né en Afrique. Il est le fils d’un griot nommé Souleymane et d’une dryade, Acantha. Il a hérité de son père les cheveux crêpus et de sa mère sa peau claire. Un enfant différent.

Les dryades ont élevé Amadou jusqu’à ses 3 ans. Comme c’est un garçon, il devait ensuite rejoindre le monde de son père. Elles l’ont déposé devant un orphelinat. Amadou a été adopté par un couple de Français qui l’ont ramené chez eux, dans un petit village du Poitou. Un environnement inconnu qui sera source de découvertes et de rencontres pour le jeune garçon.

Amadou est un personnage auquel on s’attache très vite. Un enfant intelligent, mûr, qui apprend facilement. Il a gardé de sa vie dans la forêt le sens de l’observation, l’amour et le respect de la nature, des animaux avec lesquels il peut communiquer. Son don pour la musique lui vient de son père.

Ça fait un bien fou de lire un roman comme celui-ci. On ne peut pas parler d’action, mais je ne me suis jamais ennuyée. J’ai lu ce roman d’une traite, un moment ô combien doux et plaisant. Un moment où on retrouve une part de son âme d’enfant, lorsqu’on savait encore accepter le merveilleux.

Mais cela n’empêche pas que, comme dans tout conte, il y ait une morale à retenir. A vous de la découvrir.

L’écriture est agréable et on sent à travers elle l’amour de l’auteur pour cette terre africaine, sa nature , ses habitants.

Installez-vous confortablement et prenez le temps d’ouvrir ce livre. Ne cherchez pas à analyser les personnages ou les situations, il s’agit d’un conte. Mais laissez-vous guider par l’histoire d’Amadou, vous ne le regretterez pas. Je serais d’ailleurs volontiers restée avec lui un peu plus longtemps. »