Les rois des étoiles, assis sur leurs trônes, nous contemplent.
Autour d’eux, comètes, astéroïdes et satellites
tourbillonnent dans une valse infernale.
Qui donc pensons-nous être ?
Poussières perdues dans l’éternité qui nous submerge.
Et pourtant, l’espace n’est rien face au temps.
Ô ! temps, insaisissable, incertain, inconnu.
Passé perdu, qui a fui à jamais,
souvenir, rêves évanouis que l’on ne retrouvera plus,
joies fugaces et heures tristes, douces mélancolies,
tout cela n’existe que dans nos mémoires qui, petit à petit, s’effacent.
Du futur, que pouvons-nous dire ?
Rien, rien de certain.
Nos espoirs, en espérant qu’ils ne seront déçus.
Combien de fois déjà l’ont-ils été ?
Notre futur n’est fait que de l’attente de voir enfin
advenir ce que le passé n’a pas su nous donner.
Quant au présent, il file entre nos doigts,
sable mouvant dans sa cage de verre,
que nous ne saurions, à son terme, retourner.
Présent gaspillé à regretter ce qui fut,
à espérer ce qui ne sera peut-être pas,
à ne pas prendre le temps à bas le corps,
à ne pas saisir l’instant qui s’offre à nous.
Instant infini, comme l’espace qui nous entoure,
d’où les rois des étoiles,
assis sur leurs trônes,
nous contemplent.
Valéry Sauvage – 16 octobre 2021
Mois: novembre 2022
Mise à jour du blog
Chers amis lecteurs, j’ai enfin mis la main à la poche pour prendre un abonnement, dans le but premier de faire disparaître ces publicités disgracieuses… Ouf !
J’en profite donc pour mettre à jour ce blog, en créant deux pages récapitulatives destinées à compiler les articles sur les poésies et les aphorismes d’Athanase, le sage de la montagne, qui sont un travail préparatoire à un roman philosophique à venir (mais quand ? mystère…)
Ces pages sont accessibles dans le menu principal (sous le bandeau de tête), ou par les liens ci-dessous.
Fantaisie de la renaissance
Une pièce écrite pour luth, mais jouée ici à la viola da mano (instrument de la même famille, jouée également en Italie et accordée de la même manière que le luth, et qu’on utilisait aussi en Espagne sous le nom de vihuela).
Une fantaisie de Pietro Paulo Borrono da Milano, publiée par Casteliono en 1536.
Liquidambar
Un arbre planté il y a une quizaine d’années, que je vois de ma fenêtre (j’ai l’impression alors d’être au Canada).